Le traitement des lixiviats dans les stations d'épuration des eaux usées industrielles constitue l'un des principaux défis des fabricants de pompes. En Europe, les produits dérivés émanant de processus de fabrication industriels, qu'il s'agisse de déchets métalliques, produits chimiques, boues contaminées et même de déchets nucléaires, forment d'immenses montagnes de déchets industriels qui doivent être traités avec soin avant de pouvoir être transférés en toute sécurité vers une décharge. Or, ces montagnes de déchets toxiques ne sont pas les seules substances polluantes qu'il est nécessaire de traiter dans des centres de traitement spécialisés.
L'eau de pluie qui tombe sur les montagnes de déchets industriels en stock et en attente de traitement, provoque le ruissellement d'un liquide toxique (lixiviats) qui est tout aussi polluant et dangereux que le tas d'ordures initial. Ces liquides sont généralement acheminés vers des lagunes et sont ensuite mis sous contrôle. La Directive Européenne de 1999 relative à la mise en décharge d'ordures fixe des critères rigoureux pour le stockage et le traitement de lixiviats industriels, afin de garantir que leur mode de collecte, de traitement et de mise en décharge finale respectent les exigences réglementaires.
C'est la raison pour laquelle les bassins de lixiviats sont équipés d'une géo-membrane étanche empêchant l'eau polluée de pénétrer dans le sol et de contaminer la nappe phréatique. Cette méthode engendre de larges bains chimiques qui constituent un environnement particulièrement inadapté aux pompes utilisées lors du traitement de liquides. Les pompes en question doivent être tenues au-dessus de la paroi étanche, afin d'éviter de l'aspirer et de provoquer une déchirure ou un trou. Elles doivent par ailleurs être suffisamment robustes afin de minimiser, voire rendre inexistantes, les procédures de maintenance, car il est compréhensible que les propriétaires de station d'épuration rechignent à entretenir régulièrement leurs pompes dans un environnement aussi dangereux.
Alain du Petit Thouars, PDG de CE2A, le distributeur français de Tsurumi, a toujours été convaincu que les pompes Tsurumi étaient en mesure de relever ce défi et d'être utilisées sur des sites à base de lixiviats. À la suite du Salon Pollutec à Paris en 2001, il a donc mis ses convictions en pratique et a proposé au propriétaire de la troisième entreprise du marché français de l'industrie de traitement des déchets d'essayer par le biais d'un prêt une pompe Tsurumi. "Nous avons installé l'une de nos pompes KTZ 3.7kW sur un site très difficile, sur lequel l'exploitant avait déjà expérimenté toutes les autres pompes qui avaient capitulé au bout d'une semaine", a expliqué M. du Petit Thouars. "Au bout de 6 mois, la KTZ33.7 fonctionnait toujours, si bien que lorsque j'ai demandé à l'exploitant ce qu'il en pensait, il avait même oublié qu'elle était là."
L'entreprise, un leader du secteur dont le chiffre d'affaires annuel est de 400 M €, a été tellement impressionnée par les performances de cette première pompe Tsurumi qu'elle n'a pas tardé à en acheter d'autres. Cela fait maintenant plus de six ans qu'elle est cliente de Tsurumi, et qu'elle utilise exclusivement des pompes Tsurumi dans l'ensemble de son installation de traitement des eaux usées. M. Daniel Weippert, directeur général de Tsurumi (Europe) GmbH, attribue les remarquables performances des pompes Tsurumi à ses spécifications de haut niveau lors du processus de fabrication. "Le corps des pompes de la gamme KTZ est en fonte plutôt qu'en aluminium tandis que les roues sont en fonte chromée, deux matériaux qui sont nettement plus résistants à la corrosion et qui constituent un choix idéal dans le cadre des contraintes particulières imposées par le traitement du lixiviat."
L'expérience française a montré que les pompes KTZ convenaient particulièrement bien aux environnements à base de lixiviats alcalins, et que l'entretien des pompes Tsurumi dans les CSDU (Centre de stockage de déchets ultimes) français était généralement très aisé. Ce facteur n'est pas négligeable lorsque l'on opère dans un environnement toxique où le minimum de manipulations se révèle le plus adapté à la situation.
Les pompes Tsurumi continuent à occuper une position dominante sur le marché français avec CE2A, qui travaille avec certains des plus grands noms du secteur du traitement des eaux usées, parmi lesquels SITA et Veolia Water.